Traumatisme de naissance

Publié le 8 janvier 2025  /
Traumatisme de naissance

Traumatisme de naissance

Pourquoi parler de traumatisme de naissance ? Aujourd’hui, le décès in-utéro ou au moment de l’accouchement est beaucoup moins présent qu’il y a quelques décennies, pour autant cela reste une réalité. Dans nos lignées familiales et/ou dans notre parcours de vie, nous constatons bien souvent des enfants morts-nés, des fausses couches, des naissances traumatisantes pour la maman et le bébé (cordon autour du cou, naissance rapide (moins d’une heure), séparation à la naissance, naissance prématurée, forceps)… On peut parfois évoquer ce sujet comme une banalité, sans se douter des conséquences sur soi et sa descendance. 

Sans compter tous les impacts des évènements autour d’une naissance (3 ans avant et 3 ans après) : la perte d’un proche, un accident de voiture ou une chute, la perte d’un emploi, la maladie, le rejet de la grossesse par un des deux parents, adoption. 

Il n’est pas rare de constater qu’une naissance est souvent liée à la mort d’une personne dans la famille. Surprenant tout de même, ce lien avec la lignée familiale, non ?

Les conditions de notre naissance ont un réel impact sur notre vie. J’ai pu constater qu’il était complexe d’expliquer l’origine de certains mal-être ou schémas répétitifs qu’une personne semble “traîner” sans parvenir à s’en détacher malgré de nombreuses tentatives. Et si l’explication venaient de notre naissance ?

Deux cas de figure 

Je recueille des informations depuis plusieurs années à présent et j’ai pu constater deux cas de figure. Tout en sachant que l’on rentre dans un cas ou dans l’autre, pas les deux. On va pouvoir retrouver toutefois les stigmates de l’un dans la lignée familiale, tout en pouvant expérimenter l’autre. Ainsi, les conditions de notre naissance ont des conséquences sur la suite de notre chemin et sont directement liées à la famille dans laquelle nous avons décidé de nous incarner

+ Épisodes dépressifs, tentatives de suicide. Une pulsion de mort est présente, elle passe inaperçue la plupart du temps. Néanmoins, lors de certains passages de vie compliqués, la pulsion augmente et peut devenir très présente, avec cette envie d’en finir. Sans bien le vouloir consciemment, on peut ainsi être dans des schémas d’autodestructions puissants. Derrière se cache cette difficulté à exister, à accueillir pleinement la vie en soi. On peut se sentir finalement illégitime d’être vivant.

+ Mort des Proches. Quand je parle des proches, j’évoque ici les parents (perte d’un ou des parents jeunes, suicide ou maladie d’un ou des parents), frère/sœur, enfants. Généralement, cela s’étend aussi à des proches : amis, cousins, oncles, tantes,grands-parents. Avec des morts parfois violentes : suicides, accidents, maladie avec évolution rapide. La mort semble s’inviter autour de vous sans pouvoir intervenir dessus. 

 

Dépressions, burn-out, dépressions post-partum

J’ai expérimenté le premier cas de figure, je vais vous partager quelques passages de mon histoire. Pour commencer, ma mère a failli me perdre en début de grossesse, dans les trois premiers mois. Elle a ensuite été hospitalisée à 6 mois de grossesse avec un risque d’accouchement prématuré. Pour finir en apothéose, l’accouchement a été très rapide, en 30 minutes environ, ce qui est un réel traumatisme pour le bébé quand on connait le passage par lequel bébé passe. Un an après ma naissance, ma mère a dû avorter d’un bébé (grossesse avancée) à contrecœur. J’étais avec elle au moment de l’avortement. Ces expériences ont eu de multiples conséquences dont notamment mon incapacité à me sentir légitime de vivre. J’ai longtemps pensé que je devais mourir. 

Ainsi, j’ai expérimenté la dépression et l’envie d’en finir avec cette vie. J’ai commencé par une tentative de suicide à mes 17 ans puis régulièrement, avec une gestion émotionnelle compliquée au quotidien, je voulais que cette vie s’arrête, que la douleur cesse. La naissance de ma première fille a d’ailleurs été une épreuve, avec une forte dépression post-partum.

Cela ne fait plus partie de ma réalité aujourd’hui, l’envie de mourir m’a quitté totalement et celle de vivre s’installe durablement. Mon corps a été très marqué par tout cela. J’ai serré les poings toute ma vie, le soir en m’endormant. Et ce traumatisme passe d’une génération à l’autre. J’ai ainsi découvert les histoires dans ma lignée familiale expliquant en partie mon début de vie. 

 

Les décès autour de soi 

 

Pour le deuxième cas de figure, j’ai accompagné des personnes ayant vécu le suicide de leurs parents ou leur perte durant l’enfance, la mort d’enfants in-utéro ou à la naissance, la perte prématurée de frères et de sœurs. Certains ont expérimenté de nombreux décès : plusieurs enfants, décès des deux parents ensemble ou séparément… La mort semble rôder autour d’eux. A ces pertes s’ajoutent bien souvent des décès d’amis, de cousins, d’animaux de manière tragique. 

Les personnes qui vivent ces pertes développent généralement une grande résilience et empathie. Ils connaissent la souffrance et ne souhaitent pas blesser les autres. Bien souvent, ils rencontrent des difficultés à vivre pleinement leur vie, ils semblent comme détacher du monde, de leurs émotions. Ils ne s’autorisent pas au bonheur. Les conclusions sont les mêmes dans les deux cas de figure.

Ainsi, les personnes ayant ce vécu ont des difficultés à avoir des enfants ou décident généralement de ne pas en faire. Pour ceux qui arrivent à trouver des solutions afin de devenir parents, bien souvent, c’est un parcours du combattant pour devenir mère ou père, comme si finalement ce rôle n’était pas fait pour eux. La profondeur de la blessure peut être telle que le parent peut décider de ne plus faire partie de la vie de l’enfant ou de se tenir à distance. L’enfant pense ainsi ne pas être aimé par ce parent. 

Un travail sur les mémoires familiales (les stages) et sur la naissance (renaissance psychospirituelle) permettra de clôturer ce cycle pour soi, afin de mieux vivre sa vie et avec l’espoir que cela ne se reproduise plus pour les générations à venir. 

Il s’inscrit également parfaitement dans le projet d’un couple de faire un enfant ou suite à des fausses couches à répétition.  

Naïna

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