En lien avec le sujet les “blessures transgénérationnelles”, une des premières questions qui se peut se poser est la suivante : Comment déterminer la différence entre une blessure transgénérationnelle et une blessure émotionnelle ?
Une blessure émotionnelle est un rappel d’une souffrance passée, généralement ayant eu lieu dans l’enfance et qui provoque une réaction immédiate. On peut identifier cette blessure émotionnelle dans le fait d’avoir le souvenir d’une tristesse, colère passée. Cette blessure est réactivée et même si la situation qui se présente n’est pas en tout point identique, elle y ressemble.
Cette blessure entraîne une réaction immédiate, souvent impulsive. Elle bloque le discernement, la clarté d’esprit. L’émotion est brute, vive et ressentie pleinement. Elle peut être explosive. Au fur et à mesure, cette blessure s’exprimera de moins en moins fortement vous permettant de constater vos avancées.
Cette blessure émotionnelle vous appartient. De nombreuses techniques existe pour effectuer un travail d’acceptation. La mienne est principalement le son (chants et instruments acoustiques) mais c’est loin d’être la seule solution existante. De nombreuses méthodes sont efficaces pour permettre une libération des émotions stagnantes afin de retrouver de la fluidité dans vos énergies.
Les blessures transgénérationnelles sont plus complexes à appréhender car l’origine n’est pas connue, identifiée. Elles semblent ne pas nous appartenir. Et c’est le cas !
Nos parents, comme tous les êtres humains, ont eux-mêmes vécus des blessures émotionnelles au cours de leur vie. Au moment de notre naissance, ils portent en eux des blessures émotionnelles leur appartenant mais aussi des blessures transgénérationnelles. Il est probable que vos parents n’aient pas eu connaissance ou conscience de la nécessité de les libérer pour ne pas vous les transmettre. La “patate chaude” passe ainsi de générations en générations. La reliance à nos ancêtres existe depuis que le monde est monde mais elle a été “oublié” en Occident durant de nombreuses années.
Ainsi, nous démarrons notre vie avec un « bagage » transmis par nos parents puis les blessures émotionnelles que nous allons vivre au fur et à mesure des années.
Les blessures transgénérationnelles représentent donc l’ensemble des blessures émotionnelles vécus par nos ancêtres. A noter que dans une fratrie, nous ne récupérons pas les mêmes blessures. Il est donc normal que vos frères et sœurs ne partagent pas les mêmes ressentis que vous. Cela n’invalide en rien ce que vous vivez.
Les blessures transgénérationnelles trouvent généralement leurs racines dans votre incapacité à savoir d’où provient votre mal-être, ce qui provoque tant de réactions en vous. Un mal-être latent, une colère-tristesse-haine-dégoût, un schéma qui se répète qui sont non explicables.
Ici l’origine est transgénérationnelle. Le travail commence quand le vase est plein et les impacts dans votre vie trop nombreux (dont des problèmes de santé). Ce qui vous invite à vous occuper de vos propres blessures émotionnelles et vos blessures transgénérationnelles. Le travail est conjoint une bonne partie du temps car les blessures se croisent et s’emmêlent.
Les blessures transgénérationnelles vont prendre de nombreuses dimensions : violences physiques, violences sexuelles, deuils non faits, histoires non terminées, perte d’un enfant, pertes financières, déracinement. Les histoires de vos ancêtres ont un impact sur vous, que vous le vouliez ou non.
Un dialogue est à entamer avec votre famille plus ou moins proche pour mieux comprendre l’histoire de votre lignée familiale. Vous pouvez discuter avec vos parents, vos grands-parents mais aussi vos oncles et tantes, cousins et cousines et parfois des amis de la famille. Si des discussions ne sont pas envisageables, vous pouvez vous informer du contexte de l’époque, de vous imaginer être vos ancêtres pour mieux les comprendre.
Une fois que vous ouvrirez la porte, vous apprendrez ou découvrirez des histoires au fur et à mesure du temps.
Bien souvent, vous constaterez qu’une personne de la famille, si ce n’est pas vous qui initiez ce travail, a eu l’idée de faire l’arbre généalogique qui peut apporter de nombreux éclaircissements (dates, évènements…).
Une base qui pourra nous servir lors des différents accompagnements que je propose. Un point important que je souhaite souligner dans ce premier article : un travail sur les blessures transgénérationnelles prend du temps, généralement des années. Il demande de la patience, de la persévérance et de la tolérance vis à vis de soi mais aussi des membres de notre lignée.
Naïna
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