La culture du secret

Publié le 8 octobre 2024  /
La culture du secret

La culture du secret est une réalité dans toutes les familles. Ces secrets ont des conséquences, plus ou moins importantes, sur toute la lignée.

Commençons par la définition du mot secret « Le secret est une information qui n’est connue que de quelques-uns ou d’un seul à la limite, mais que celui ou ceux qui la détiennent peuvent à tout moment révéler. Le secret est accessible à tous. C’est bien pourquoi il y a un problème du secret. Ce qui engendre ce problème, c’est qu’il peut être divulgué, trahi, révélé. »

Dans bon nombre de famille, il est parfois complexe d’y avoir accès car les personnes le détenant sont décédées.

Et quand finalement ce secret est connu, les personnes qui le détiennent ne veulent pas forcément briser cette loyauté familiale. Être considéré comme le traître dans sa propre famille, une sacrée charge à assumer. Certaines personnes vous soutiendront, d’autres non. Quand on révèle certaines vérités, on dérange. Les vérités révélées peuvent être entachées de méchanceté, de rejet, d’abandon. La trahison ressentie est forte et puissante, souvent destructrice. 

On comprend ainsi aisément pourquoi ils sont gardés et impactent finalement l’ensemble de la population. Un mal-être ambiant, une quête de sens, chacun essayant de comprendre la raison de notre existence. Cette dimension spirituelle prend de plus en plus de place. 

Changer, se remettre en question et aller mieux est loin d’être évident ! Se poser certaines questions dont les réponses peuvent être difficiles à assumer. Plus nous avançons dans l’âge, plus longues peuvent être les périodes pour parvenir à des transformations intérieures.

La culture du secret 

Les secrets possibles sont : les violences sexuelles, les violences physiques, les deuils non faits, les faillites, les bébés morts/abandonnés/adoptés, les problèmes de filiation (ex : mon père est finalement mon grand-père – problématique déjà rencontrée), les déracinements (changement de pays avec un impact ++ quand ce changement n’est pas un choix volontaire mais lié à des contraintes de revenus, pour suivre son conjoint…).

Ces secrets ont d’importants et multiples impacts dans vos vies en provoquant des traumatismes et des schémas de reproduction qui peuvent rendre les expériences de vie pénibles.

Depuis quelques années maintenant, nous entendons de plus en plus parler des mémoires familiales et l’impact des histoires de nos lignées sur notre vie quotidienne. Nous pensons contrôler notre vie et nous sous-estimons l’impact de notre inconscient dans nos prises de décision, dans nos comportements, dans les situations que nous vivons.

Nous avons assisté pendant des décennies à une absence de transmissions des mémoires, en cultivant les non-dits, pensant que raconter les histoires n’avaient pas d’incidence sur les descendants. Nous étions dans une ère où la dominance est le mental, pour survivre. Ainsi, les liens familiaux sont devenus plus fragiles et de nombreuses familles font le choix d’arrêter de se parler. Nous pouvons nous sentir complètement déconnecté de notre famille, et par conséquent de nous-même. Nous sommes un maillon de la chaîne, le reconnaître est déjà un grand pas. Nous pouvons ne pas valider les actes commis, tout en reconnaissant son appartenance à notre famille. 

L’incompréhension règne dans les familles ! J’entends de plus en plus parler de magie noire, de malédictions. Personnellement, je n’ai pas envie de voir les choses sous cet angle. Les histoires de nos lignées sont lourdes et les traumatismes sont nombreux. Ce qui explique en partie le mal-être général de la population. Nous reproduisons depuis des millénaires les mêmes erreurs. La souffrance fait partie intégrante de la vie humaine certes mais nous avons un devoir personnel de connaître – accepter – pardonner les histoires de nos aïeuls afin d’apprendre des erreurs de nos ancêtres  et éviter (ou minimiser déjà) leur reproduction.

Parce que tout l’enjeu est là finalement aujourd’hui, cesser la reproduction, pour soi en premier lieu puis sa descendance ! Les traumatismes vécus, même en faisant un travail personnel, laisseront une marque dont nous devrons prendre soin toute notre vie. Et si nous devenions proactifs et stoppions l’hémorragie ? Voilà personnellement un des premiers objectifs qui est le mien, faire en sorte que cela s’arrête avec moi.

Dans les accompagnements que je propose, le travail effectué est sur l’inconscient individuel et collectif. Nul besoin de connaître la totalité de votre histoire pour cela, même si, vous le comprenez bien, je vous invite à mieux connaître l’histoire de votre lignée pour accepter ce que vos aînés ont fait et mieux vous comprendre. Une étude sur deux à trois générations me semble suffisante

 

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