Liens d’attachement neurodivergents

Publié le 12 décembre 2025  /
liens d'attachement neurodivergents

 Les liens d’attachements

Les liens d’attachement naissent dans notre enfance et ont une origine familiale. Nos parents sont le reflet de la lignée, ils reproduisent bien malgré eux ce qu’ils ont vécu. Il existe 4 types de liens d’attachement : l’attachement sécure – 50% de la population -, l’attachement évitant – 25% de la population -, l’attachement anxieux – 20% de la population -, l’attachement désorganisé – 5% de la population. On pourrait résumer en une phrase chacun des attachements : sécure “Relation de confiance envers les adultes référents”, évitant ” je ne peux compter que sur moi-même”, anxieux “au secours, soyez là pour moi”, désorganisé “fuis-moi je te suis, suis moi je te fuis”. 

Les chiffres indiqués ont été trouvés sur plusieurs sites, toutefois, je n’y accorde qu’une importance relative, ce qui est intéressant est plutôt de dégager une tendance. Les neurodivergents se retrouvent dans les styles d’attachement évitant, anxieux et désorganisé. En Europe, du fait de notre histoire commune, on retrouve dans les liens d’attachement de la méfiance. La confiance se gagne, elle n’est pas acquise, et peut être remise en question à tout moment. Ainsi, la confiance s’effrite, l’entraide diminue, les cœurs sont partiellement fermés. 

En apaisant nos liens d’attachement, dont les premiers sont ceux que nous entretenons avec nos parents, meilleur est notre équilibre émotionnel. Les neurodivergents peuvent réellement changer le monde par leur façon de penser et de repenser le monde. 

Explications : l’attachement évitant – anxieux- désorganisé

L’attachement évitant se caractérise par les silences, l’attachement anxieux se caractérise par les mots. L’attachement désorganisé est une alternance entre ses deux attachements. L’objectif commun est la recherche de la sécurité. 

L’évitant a appris à se protéger des émotions fortes, il fuit l’intensité émotionnelle. Il a cette tendance à se taire, à s’isoler, pour se donner l’illusion de la maîtrise. Il évite les relations profondes, leur préférant des relations plus légères. Et pourtant, il rêve secrètement de liens forts. Ainsi, il ne dévoile pas sa sensibilité pour se sentir en sécurité. Il fait en sorte de protéger sa paix et sa tranquillité intérieure. Pour trouver l’équilibre, il devra apprendre à ressentir ses émotions et les partager avec les autres. Bien entendu, dans le respect de sa nature, auprès de quelques personnes bien choisi. 

L’anxieux vit intensément ses émotions, il a recours au pétage de plomb. Il a cette tendance à se blesser et à blesser les autres à travers les mots. Il fuit en blessant, avec cet espoir d’être enfin aimé, puis se sent rejeté par les autres. Il reproduit une boucle souffrante. Il utilise les mots pour se défendre, il se sent attaqué dans sa valeur personnelle. Pour trouver l’équilibre, il devra apprendre à maîtriser son intensité, à mieux choisir ses mots, à laisser de l’espace au silence. 

L’évitant a tendance à fuir l’anxieux, qui est trop intense émotionnellement. Étant opposé, ils s’attirent l’un et l’autre, tout domaine confondu, pas uniquement dans les relations amoureuses. Ils s’attirent car ils sont complémentaires et peuvent apprendre beaucoup l’un de l’autre si chacun est prêt à observer son propre fonctionnement. 

Enfance et parents d’un neurodivergent

L’enfant neurodivergent n’est pas un enfant comme les autres. Il est impulsif, maladroit, agressif, entêté, refuse l’autorité…Instable émotionnellement, il déstabilise. Selon sa neurodivergence, cette différence sera plus ou moins difficile à gérer par les adultes référents. La problématique des enfants neurodivergents est d’avoir eux-mêmes des parents neurodivergents, qui bien souvent s’ignore dans leur différence ou tente de la dissimuler. Elle peut être également assumée et provoquer tout de même des problématiques relationnelles. Deux intensités émotionnelles qui se rencontrent provoquent forcément des étincelles. Ainsi, le neurodivergent tente d’échapper à cette intensité,  pour être accepté ou tout du moins aimé. Tout au long de son enfance, il apprendra à s’adapter dans toutes les situations, et s’éloignera progressivement de lui-même. Ainsi, de génération en génération, chacun se sent incompris, le mouton noir de la famille. Celui qui est difficile à aimer. On ne peut pas le contrôler et on s’éloigne de ce que l’on n’arrive pas à contrôler ! On voudrait normaliser des comportements, afin de maintenir une forme d’ordre social. Ce qui, d’un certain point de vue, est parfaitement compréhensible.

Ainsi, les neurodivergents divisent car ils sont incompréhensibles par les neurotypiques. Ils ne rentrent pas dans les cases, on ne sait ainsi pas vraiment comment les aider. Alors, on pose des diagnostics, on les rentre dans un moule trop petit, pour se décharger de la problématique. Mon enfant est ainsi ou je suis ainsi parce que… Et ce parce que répond à la question et met fin à tout débat. Le neurodivergent semble dans le même temps ultra-connecté et en même temps ultra-détaché. Une aura de mystère plane, qui, bien souvent, rebute les autres. Ainsi, poser un diagnostic peut être libérateur dans l’instant, mais  peut provoquer des blocages (exemple : je suis TDAH, je fonctionne de telle manière. Je peux m’enfermer dans cette croyance et ne plus chercher à évoluer et à avancer). Je me restreints, je me bloque, je m’autosabote, tout cela de façon inconsciente. 

 

Un équilibre est-il possible ? 

Profondément optimiste, je pense sincèrement qu’il est possible de trouver un équilibre. Pour certaines personnes, ce sera plus facile que pour d’autres. Chacun est différent. Derrière les termes HPI, HPE, TDAH, TSA se cache des niveaux d’intensité de la neurodivergence. Personnellement, je n’aime pas nommer, pour ne pas enfermer. 

Honnêtement, cet équilibre est complexe à trouver, je le cherche encore personnellement. Je constate une constante progression, ce qui m’invite à poursuivre mon cheminement. Comme tout le monde, parfois, vous pourrez en avoir marre, avoir envie d’arrêter de réfléchir sans cesse, de vous poser des questions que d’autres ne se posent pas, de ressentir plus fort…Ce qui est totalement légitime et doit être pleinement accueilli. Accueillir son ombre fait partie intégrante du processus. Cette ombre a sa raison d’être, elle est un garde-fou, qui empêche de sombrer dans la folie ou dans la toute-puissance. Le neurodivergent s’exprime avec intensité, une intensité de lumière, mais aussi une intensité d’ombre. On aime à penser que l’on incarne uniquement cette intensité lumineuse, être un phare pour les autres, être dans l’amour. Parfois, cela est possible, d’autres fois non. Le but est de se connaître suffisamment pour savoir reconnaître quand il est utile de se retirer du monde et quand il est utile de s’y mêler à nouveau. 

Sur ce chemin, mon mot d’ordre est “Fais chaque jour de ton mieux”. Chaque soir, je fais un bilan de ma journée, sur mes avancées mais aussi sur mes points à améliorer. Ceux qui me font encore parfois me détester. Ainsi, devenir son meilleur ami est une priorité sur ce cheminement spirituel. N’oublions pas cette dualité entre la création et la destruction, l’équilibre est à trouver à cet endroit précis. 

Le souffle

L’intensité émotionnelle est le point commun de tous les neurodivergents. Ce qui provoque une dissociation entre l’être spirituel et l’être incarné. Ainsi, pour trouver son équilibre, on peut être tenté de s’extraire durablement du monde. On pense ainsi avoir résolu le problème. Il n’en est rien, il est simplement dévié. Ce qui est souvent nécessaire pendant une période plus ou moins longue. 

Le souffle permet de progressivement mieux danser avec la vie. Il m’apparaît nécessaire, pour les neurodivergents, de prendre chaque jour quelques minutes pour respirer en conscience. Ce ne peut être la seule action et, pour autant, c’est une activité bénéfique pour un meilleur équilibre au quotidien. A travers le temps, j’ai ainsi pu développer 3 respirations que je vous fais découvrir à travers les différents stages que je propose. Ces respirations sont efficaces, si elles s’inscrivent dans le temps. 

La discipline est essentielle pour contenir l’intensité émotionnelle ressentie. Une discipline choisie, pas imposée. Quel que soit votre âge, si elle est imposée, elle ne durera pas dans le temps… C’est le fonctionnement même du neurodivergent !

Ainsi, dans mes accompagnements, je propose, je n’impose pas. Ce point est essentiel, pour respecter votre rythme et le mien. Ceux qui veulent poursuivre le peuvent et ceux qui veulent arrêter sont libres. 

Pour terminer

Nous découvrons les liens d’attachement avec nos parents. D’après mes observations, nous sommes fortement influencé par notre mère dans notre style d’attachement. Ils impactent ensuite tous les domaines de notre vie : professionnel, amical, sentimental. Les liens d’attachement que nous entretenons avec les autres nous permettent de nous sentir épanoui. L’objectif est de tendre vers un attachement sain, avoir confiance en soi, en les autres, en la vie.

Elle ne savait pas que c’était impossible alors elle l’a tenté ! Oui oui je revisite une citation bien connue 😉 

Naïna Aurélie

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *