Sur cette page, je vais raconter quelques passages de mon histoire et la direction que j’ai prise il y a quelques années vers le chamanisme, qui m’a amené à vivre un véritable dépouillement. Commençons par mes prénoms. Aurélie est mon prénom de naissance, Naïna mon prénom de femme.

Pourquoi avoir changé de prénom ? En plein effondrement dans ma vie, j’ai entendu ce prénom lors d’une méditation. Certains coupent leurs cheveux, personnellement, j’ai changé de prénom. Il me fallait une rupture entre l’ancien et le nouveau, une nouvelle vie m’attendait. Il représente aussi le chemin d’éveil vers mon âme. 

Bien souvent, quand je dis être chamane, il y a une sorte d’incompréhension. On attend une chamane ancestrale, une chamane d’une autre culture. Or, j’ai grandi et je vis en France, je suis donc une chamane en accord avec mon lieu de vie. 

J’ai souvent pensé que mon passé allait finir par me détruire, j’ai eu envie de quitter cette Vie à plusieurs reprises depuis ma jeunesse. En ouvrant les portes vers mon âme, j’ai vécu un effondrement total de ma vie. Découverte de secrets de famille, vente de ma société, déménagement dans une autre région, divorce, dire au revoir à la quasi totalité de mon entourage…Toutes ces expériences m’ont mise à terre, j’ai mis des années à me reconstruire. Je pensais jamais me relever ! J’ai vécu de grandes libérations et j’ai osé me regarder en face. J’ai eu envie d’abandonner à plusieurs reprises, devant ce chemin exigeant. Je ne l’ai jamais fait, j’ai au contraire développé ma force intérieure. Mon corps s’est remis petit à petit et mes problèmes de santé ont diminué, mon équilibre émotionnel s’est très nettement amélioré, je n’ai plus eu envie de quitter cette terre. Je trouvais enfin un sens à tout ça ! J’ai arrêté de me voir comme une victime, j’ai repris ma vie en mains, en prenant des décisions pour améliorer mon quotidien. Je le devais, pour moi, mais aussi pour mes enfants. 

J’ai accepté de sauter dans le vide de nombreuses fois, de sortir de ma zone de confort. M’ouvrir à des chemins inconnus, avec la peur au ventre, mais avec une envie plus forte que la peur que je ressentais. Sur ce parcours de guérison, j’ai eu le bonheur de pardonner et de faire la paix avec ma famille de sang et ma famille d’âme. Je portais tellement de colère et de tristesse en moi. 

J’ai osé croire de nouveau en mon rêve de petite fille, qui s’est présenté sous une forme différente que celle que j’imaginais petite : Chamane.  Voici ce rêve : Chanter et Aider les Autres. 

 Dans mon enfance, je passais des heures à chanter et à danser dans ma chambre. Je m’imaginais devenir une chanteuse célèbre. J’ai grandi et la “réalité” m’a rattrapé, alors j’ai cherché à croître. Pas dans la voie qui m’appelait, j’avais tellement peur d’échouer et de réussir que je n’osais chanter devant personne ou presque. Je me suis tue ainsi durant de nombreuses années. 

La Vie m’a amené à reprendre le chemin vers mon rêve d’une manière surprenante. Un parcours semé d’embûches et qui se dessine encore chaque jour. Un travail d’alchimie intérieure, pour récupérer toutes les parts de mon âme que j’ai perdue au fur et à mesure du temps. Comme le dit Paulo Coelho : « Quand on veut une chose, tout l’Univers  conspire à nous permettre de réaliser notre rêve. »

En m’éveillant, j’ai compris assez rapidement que j’allais accompagner les autres. Le chamanisme s’est imposé à moi, je n’ai pas choisi ce parcours de chamane, c’est lui qui m’a choisi. Je trouve ce chemin exigeant et confrontant, il m’a fait vivre de nombreuses initiations et expériences souffrantes. La dualité des contraires fait que j’aime énormément mon métier. 

J’avais une vision du chaman biaisé et j’ai mis des années à assumer de me nommer chamane. Ce terme, surtout en Occident, est tout sauf neutre et ne rentre pas dans les cases de la société. Tantôt, on me dit “Pour qui tu te prends pour te nommer chamane? Tu n’as pas vécu 10 ans en Amérique latine ou en Mongolie”, tantôt, on m’idolâtre. Je navigue dans les extrêmes et j’ai dû apprendre à gérer cela. Ne pas prendre le pouvoir sur les autres est d’une grande importance à mes yeux, je suis très vigilante sur ce point. 

 De plus, je suis une chamane femme, avec toute ma sensibilité, qui peut être déconcertante pour une personne qui aurait une image du chamanisme “dans le dur” si je puis dire ainsi. Cela ne change rien au processus, toutefois, je ne cherche plus à convaincre. Je ne peux pas plaire à tout le monde et je suis maintenant ok avec ça.  

Très rapidement, j’ai compris que je devais écrire mon histoire. En voici la première version, éditée en 2023. Une deuxième version verra probablement le jour en 2026.