Relations parents enfant

Publié le 19 juin 2025  /
Relations parents enfant

Les relations parents enfant mériteraient l’écriture d’un livre tellement le sujet me passionne ! Les liens que nous entretenons avec nos parents sont probablement les liens les plus importants de notre vie. Nos parents se font le reflet des blessures de la lignée familiale et de cette dualité entre le masculin et le féminin.

On peut décider de ne plus leur parler, pour tout un tas de raisons dont je ne me ferais pas juge, mais on ne peut pas rompre ce lien. Tout comme nous ne pouvons pas couper les liens avec le père ou la mère de nos enfants, quoi que l’on fasse, nous serons toujours reliés à eux, même si nous ne leur parlons plus.

Deux choix s’offrent à nous : lutter contre et ressentir de la colère, de la rancœur ou initier un chemin de paix. On pourrait penser que rompre est plus simple, le problème étant écarté, il n’existe plus. Si c’est votre cas, je vous invite à vous poser cette question en conscience : Est-ce bien vrai ?

Initier un chemin de paix est complexe et cela nous renvoie aux dualités les plus profondes de notre être. Nous pouvons rechercher la fusion avec un autre, tout en n’y parvenant pas.

Nous vivons nos plus grands apprentissages avec nos parents, nous choisissons la famille dans laquelle nous nous sommes incarnés. Ensuite, si on décide de devenir soi-même parent, c’est avec le père ou la mère de nos enfants que nous poursuivrons cet apprentissage.

Avec le temps, je suis arrivée à ces deux constats. Nous vivons nos plus grands traumatismes avec le parent du sexe opposé  et nous portons beaucoup des souffrances du parent du même sexe, à qui nous ressemblons plus que nous ne le voudrions.

Le rôle de parent est, à mes yeux, le plus difficile. Nous n’avons qu’une seule solution, échouer. Nous sommes tous empreints de mémoires d’un autre temps ou devrais-je d’une continuité dans le temps qui dépasse notre volonté consciente. Cela nous amène à avoir des réactions qui ne nous conviennent pas. Je ne connais aucun parent qui ne nourrit aucun regret ou culpabilité par rapport à certaines situations ou certains choix avec ces enfants. J’ai pu constater que, bien souvent, chaque génération fait ou tente tout au moins de faire mieux que la génération précédente. Parfois les efforts peuvent sembler insignifiants, pourtant, nous ne savons jamais à quel point cela a pu être compliqué pour cette personne d’en arriver là. Bien souvent, ce ne sera pas considéré comme suffisant par l’enfant devenu adulte, les blessures étant là, elles doivent être reconnues. Une fois ces blessures apaisées, cela modifie bien souvent notre façon de voir le monde.

Pour la génération de nos parents et celles d’avant, les colères, les chagrins et les déceptions étaient ravalés et ils continuaient, parce qu’ils pensaient qu’ils n’avaient pas le choix. Nous sommes tentés, au moins pendant un temps, de faire la même chose. 

Aujourd’hui, nous avons le choix de prendre ce temps, nous vivons une époque où prendre soin de soi est accepté et acceptable par un plus grand nombre de personnes. Cependant, nous sommes d’accord que se détacher des conditionnements de masse, n’est pas de tout repos et demande beaucoup de courage et de persévérance.

Les blessures de l’enfance sont celles qui laissent le plus de traces, car ce sont les plus anciennes. Ces bouts de soi sont partis depuis bien longtemps et les réintégrer n’est pas chose aisée, loin de là. Généralement, on va se sentir, pendant un temps au moins, plus perdu que réunifier finalement. Et cela peut être déstabilisant et peut nous pousser à faire des pauses plus ou moins longues dans notre développement.

Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la page Réconciliation Familiale et plusieurs autres articles de blog.

 

Comment appréhender les relations parents enfant

 

Quelques bonnes pratiques pour mieux appréhender notre vécu durant l’enfance et notre lien avec nos parents.

  • Arrêter d’idéaliser vos parents ou au contraire de les détester,
  • Accepter que vos parents sont humains et font des erreurs, 
  • Si cela est possible, discuter avec votre père et votre mère (idéalement séparément) pour connaître leurs histoires, 
  • Accepter que le changement viendra de vous 
  • Accueillir les “Je suis trop” ou “Je ne suis pas assez”,
  • Accepter de ressentir vos émotions (pendant de longues mois bien souvent), 
  • Exprimer tout ce qui n’a pas été digéré par la parole, le dessin, le chant, la danse, 
  • Admettre que vous n’entendrez peut-être jamais le “je suis désolée” ou tout autres mots que vous attendez tant,
  • Accepter que ce processus prenne du temps et demande des pauses,
  • Profiter des petits plaisirs de la vie, 
  • Marcher, Rire, Méditer…

Et bien d’autres que je pourrais vous transmettre lors d’accompagnements en individuels ou en collectifs. 

Naïna

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *